Il semble qu'il n'était pas très prudent d'appeler à voter non ce 29 mai sans avoir les reins très solides :

 

• Le 28 avril, ADSAV! "le parti de la droite nationaliste bretonne" (leurs propres termes) appelle à voter non le 29 mai (:: Novopress.info Breizh)


• Le Mercredi 18 mai 2005, dans son reportage sur la "dissolution" du groupuscule néo-nazi Elsass Korps du journal de 20h, France 2 a associé ADSAV au nazisme (id.)


• Le 19 mai, ADSAV communique son intention de porter plainte (ibid.)


• Le 19 mai, Le Télégramme (journal régional concurrent d'Ouest France) annonce qu'ADSAV est le prochain sur la liste des dissolutions par l'état (ibid.)

Bien sûr, je ne peux pas m'engager, c'est la première fois que j'entends parler de l'ADSAV : je ne sais pas qui ils sont, ce qu'ils font, ce qu'ils défendent, rien d'autre que ce que dit leur présentation comme "le parti de la droite nationaliste bretonne". Je n'ai même pas vu le journal de France 2. Mais je ne peux évacuer l'impression que si ADSAV avait fermé sa gueule le 28 avril, ils n'en seraient pas là le 20 mai.

Et cette impression est renforcée quand je vois qu'un autre groupe ayant plus ou moins critiqué le projet de constitution et qui ne peut en aucun cas être rapproché de l'extrême-droite a été victime le 8 mai de la police : "Liberté Chérie entre les barreaux des geôles fascistes (Copeau)" et "Liberté Chérie fichée comme groupe terroriste ?".

Serait-ce que la technique de manipulation dont je parlais fin avril n'a pas suffi et que le gouvernement est passé à la vitesse supérieure ?

©Philippe Gouillou