Hypothèse 45 : Lutte contre la haine

Des haines tellement extrêmes qu'elles remettent en cause le principe même de démocratie.

— Il est urgent de passer à la deuxième étape de la lutte contre la haine, je veux en faire le sujet de l'année. J'ai vu des vidéos qui font le buzz, la situation actuelle est épouvantable, et comme je vous l'avais dit la nouvelle loi ne suffira pas.

— Bien Monsieur le Président.

— Vous avez 15 jours pour me remettre un rapport complet. Voyez notamment avec Facebook ce que donnent leurs tests de changement des notifications et de shadow-banning, Twitter aussi a promis de faire quelque-chose, vérifiez. Rappelez-leur bien que la France doit bénéficier de tout ce qu'ils mettent en place pour empêcher la réélection de Trump, c'est dans notre accord.

— Justement, il y a une affaire en cours qui fait le buzz sur les réseaux sociaux : une adolescente est menacée de mort parce qu'elle avait insulté l'islam,

— Oui, je sais, l'islamophobie fait partie des comportements haineux qui doivent être condamnés fermement, mais on s'en est déjà occupé : le délégué général du Conseil français du culte musulman a remis cette pimbêche à sa place.

— Mais là elle avait juste remarqué que critiquer une religion n'est pas du racisme et n'est pas condamnable légalement, et

— On s'en fout ! Oui, il faudra en effet changer la loi, mais je vous le répète il y a des haines encore pires, des haines tellement extrêmes qu'elles remettent en cause le principe même de démocratie.

— A quoi pensez-vous, Monsieur le Président ?

— Mais vous ne comprenez rien à rien ? Vous n'avez pas vu ce qui m'est arrivé ? C'est inconcevable dans une démocratie ! Je suis le Chef et je tiens ma place, le peuple doit aussi tenir la sienne pour que le pays avance. Mes sondages doivent remonter, c'est un minimum ! Les élections sont dans 2 ans : vous avez 2 semaines pour proposer un plan qui tienne la route.

©Philippe Gouillou - Lundi 27 janvier 2020